Entre tradition et transgression le discours sur la femme

Le présent article analyse le discours sur la femme dans La terre et le sang (1953) de l’écrivain algérien Mouloud Feraoun, Une si longue lettre (1979) de l’écrivaine sénégalaise Mariama Bâ et Un mari en garde partagée (2014) de l’écrivaine ivoirienne Fatou Fanny-Cissé afin de voir le traitement réservé à la femme dans ces différentes sphères culturelles à la fois proches et dissemblables. L’objectif principal de cette étude comparative est de mettre en exergue les stratégies discursives mobilisées par les figures féminines pour s’émanciper des diktats patriarcaux afin de se redéfinir en leurs propres termes. L’étude révèle que les différentes protagonistes sont soumises au même traitement délétère dans ces sociétés, et de ce fait, elles aspirent à s’imposer malgré les obstacles qui empêchent leur épanouissement. Reléguées au statut de subalterne, ces femmes luttent sans cesse pour améliorer leurs conditions afin de faire évoluer les mentalités. Enfin, l’étude conclut que la femme en Afrique est en quête continuelle de liberté, de reconnaissance, et d’épanouissement quelle que soit la société dans laquelle elle vit.